Neuvaine à saint Antoine de Padoue, l’ami des pauvres
Jour nº1 - Dimanche 4 juin 2023

L’Enfance, dans un milieu familial empreint de foi

Saint Antoine porte Jésus dans ses bras et dans son cœur. « Chaque arbre se reconnaît à son propre fruit (Luc VI, 44), et toute petite plante, à sa racine » (Rigaldina,II, 2). 


Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. 

Prions aujourd’hui le Seigneur, par l’intercession de saint Antoine de Padoue, de bénir nos familles, de leur donner une foi sincère et un amour vrai, afin qu’elles puissent apprendre à leurs enfants à se contenter du nécessaire et à ouvrir leurs mains aux pauvres


Parcours

Futur prédicateur et saint, Antoine – Fernand aux fonts baptismaux – est volontiers rattaché par certains biographes à une ascendance noble. Plus modestement, d’autres donnent à ses parents une noblesse plus humaine et plus sainte : « Ils étaient heureux de leur état », et « justes devant Dieu, suivant fidèlement les commandements du Seigneur », à l’image de Joseph et de Zacharie et Élisabeth, parents de Jean-Baptiste, tout simplement. Leur fils, selon une définition qui ferait envie à beaucoup de parents d’aujourd’hui, « était doué d’un bon caractère et avait appris de ses pieux parents, dès sa petite enfance, à “ouvrir ses mains aux pauvres” » (Légende “Benignitas” III, 2).


Pensées des Sermons de saint Antoine 

Les enfants, les mamans, et parfois les papas, sont très présents dans la vie et les Sermons de saint Antoine et cela nous évoque chaque fois l’image populaire de saint Antoine avec l’Enfant Jésus dans ses bras.

L’enfant, comme Jésus, est modèle de pardon : 

« Si tu fais injure à un enfant, si tu l’insultes, si tu le frappes, mais si tu lui montres ensuite une fleur ou une rose, il ne se rappelle plus de l’injure reçue, il renonce à sa colère et court t’embrasser. De la même manière, si tu as offensé le Christ par un péché mortel et si tu lui offres ensuite la fleur de la contrition, il ne se souvient plus de ton offense, il remet ta faute et court t’embrasser » (Nativité du Seigneur).

L’Enfant et le converti : 

« Le petit enfant, nu, n’a pas honte ; frappé, il se réfugie dans le sein de sa mère ; il ne connaît la malice du monde ; il ne fait pas de mal à son prochain et ne garde pas rancune ; il ne hait personne et il ne convoite pas les richesses… Le petit enfant, c’est le pénitent converti. Jadis enflé d’orgueil, il est à présent petit et humble. Lorsque, éveillé, il évoque son passé, il le regrette amèrement ; devenu nu et pauvre pour le Christ, il n’a pas honte de se mettre à nu en confession ; blessé par des injures, il ne répond pas aux outrages, mais il prie pour ceux qui le persécutent et le calomnient. La Mère Église l’a sevré de tous les plaisirs auxquels il avait l’habitude de goûter » (Nativité du Seigneur).

La mère, éducatrice comme le Christ :

« Comme une mère affectueuse prend par sa main la main de son enfant tout petit qui peine à gravir des marches, et l’aide à monter après elle, le Seigneur, par la main de sa Miséricorde, prend par la main l’humble pénitent, afin qu’il puisse monter, par l’échelle de la Croix, jusqu’au sommet de la perfection » (Prologue des Sermons).

Compassion pour les enfants et leurs parents :

Un jour, Pierre portant dans ses bras sa fille du nom de Padovana, âgée de quatre ans, atteinte de paralysie et d’épilepsie, rencontre Antoine et le supplie de guérir son enfant. Antoine, ému de pitié pour l’enfant et pour son père, leur conseille de rentrer chez eux. Progressivement, mais sûrement, l’enfant se remet sur pieds et reprend sa vie normale.

À Ferrare, un riche marchand, jaloux, accuse son épouse d’avoir eu d’un autre homme l’enfant qui vient de naître. Devant un groupe de femmes entourant la mère malheureuse et des grands, amis de son mari, Antoine demande à l’enfant de désigner son père. « Mon père, c’est toi ! », dit l’enfant s’adressant au mari jaloux. Antoine remet l’enfant à sa mère, non sans avoir rappelé au père ses responsabilités envers son épouse. (Du livre des miracles)


Méditation

Un jour, un enfant de sept ans voulant offrir, lui aussi, un petit hommage à son arrière-grand-mère dont on venait de célébrer les funérailles, récita la prière qu’elle lui répétait tous les jours à son lever et avant de s’endormir : « Seigneur, je te remercie de cette nouvelle journée que tu me donnes ; fais que je puisse la vivre selon ta sainte volonté. »

« C’est vrai ! avouait une maman, après avoir entendu les bonnes habitudes du jeune Fernand. Nous nous plaignons du manque de foi de nos jeunes, mais nous oublions que les premiers éducateurs, c’est nous ! Nous nous préoccupons que rien ne manque à leur nourriture, à la santé, au sport, à leur cartable d’école et à leur goûter, mais nous pensons peu à leur enseigner une prière et à leur raconter un épisode de l’Évangile. Est-ce que nous-mêmes avons la foi ? »

Voilà deux images de la vie de nos foyers. Certains se plaisent à les noircir, en soulignant que l’on n’enseigne plus les prières et les belles formules du passé ; d’autres, heureusement, préfèrent insister sur les petits gestes que des papas et des mamans savent encore enseigner à leurs enfants, par l’exemple plus encore que par les paroles. Pourquoi ne pas se réjouir des multiples gestes qui, encore aujourd’hui construisent des vies, au lieu d’appuyer constamment sur ce qu’on ne fait pas ? Le bien n’est-il pas, lui aussi, contagieux, comme et plus encore que le mal ?

« Je suis venu jeter un feu sur la Terre, a dit Jésus, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! » (Lc XII, 49). C’est ce feu divin que nous devons allumer et entretenir dans le cœur de nos enfants, comme ont su le faire les parents du petit Fernand !


Invocations et prières

Prions aujourd’hui pour la bénédiction des enfants.

Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, Toi qui, engendré de toute éternité, as voulu devenir un jour petit enfant ; Toi qui as affectueusement béni et guéri les enfants qu’on te présentait ; Toi qui as voulu venir comme un enfant dans les bras de saint Antoine de Padoue, fais qu’aucune malice ne vienne troubler l’âme de nos enfants.

Pour qu’ils réalisent en plénitude leur vocation d’enfants de Dieu et de membres de l’Église, ils ont besoin, eux et leurs éducateurs, de l’aide de Marie, Mère de l’Église, et de tous les saints en qui l’Église se confie.

Notre dévotion à saint Antoine suggère de les placer sous la protection de ce grand saint. Que par son intercession, ils puissent grandir en âge, en sagesse et en grâce. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

(Ermitage Saint-Antoine - Lac-Bouchette - Québec)


Saint Antoine, donne à nos parents des enfants respectueux, heureux de ce que nous leur donnons, sensibles aux malades et aux handicapés, ouverts à tous les enfants du monde qui souffrent.

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