
L'Évangile du Jour
« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-27)
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Dans les visions de Maria Valtorta

(…) En ce qui concerne ta fille, Jaïre, et la tienne, Simon, et ton enfant, Zacharie, et tes petits-enfants, Benjamin, je vous affirme que, eux qui sont sans malice, ils voient déjà Dieu. Et vous voyez comme leur foi est pure et agissante en eux, unie à la sagesse céleste et à des désirs de charité que les adultes ne possèdent pas. »
Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit à l’approche du soir, s’écrie :
« Je te remercie, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. Il en est ainsi, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne le connaît si ce n’est le Fils et ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler. Et moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux ; la vérité descend en eux comme une semence sur des terres libres, et le Père fait pleuvoir sur elle ses lumières afin qu’elle s’enracine et produise une plante. Le Père prépare les âmes de ces petits – petits par l’âge ou du fait de leur volonté – pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. »
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Le père de Maria Valtorta
« Durant les vacances papa me sonnait le réveil à l’aube, pour m’amener au bord de la mer ou sur les flancs des Apennins, pour me faire admirer les beautés de la création, et le miracle de la lumière qui revient, à l’aurore de chaque jour, nous parler de Dieu. Car c’est Dieu qui l’a faite.
Papa m’invitait encore à prier avec les vagues qui frémissent d’obéissance dans leurs lits terrestres sans sortir des limites dans lesquelles Dieu les a placées.
Mais la joie de sortir avec papa et la joie de goûter la beauté à laquelle j’aspirais de toute ma sensibilité humaine et surhumaine étaient si grandes que c’était pour moi une fête que ces réveils matinaux. Je les considérais même comme une récompense. Et ils me devenaient si familiers que cela ne me coûtait plus. » [...]
« Puis, au défi des colères conjugales, c’était papa qui me ramenait le petit chien que lui avait offert spécialement pour moi l’officier untel, ou bien le petit oiseau que le colonel me demandait d’élever.
Pauvre papa qui était tellement épris de la sincérité — et qui m’y a si bien habituée — mais qui aimait aussi tellement sa pauvre petite fille et la paix conjugale qu’il inventait ce... stratagème pour concilier ma soif d’aimer, sa joie de me faire plaisir, et le vouloir de son épouse ! » [...]
Après les bêtes, il y avait les fleurs. Elles m’ont toujours tellement plu ! Qu’elles soient dans un vase sur le bord de ma fenêtre, ou cueillies le long des verts chemins de la campagne, elles constituaient ma joie.
Là aussi, mon père avait été mon maître. C’est de lui que j’ai appris à aimer les fleurs, car il ne pouvait jamais passer avec indifférence devant une corolle et portait autant d’admiration à une humble pâquerette qu’à une rare orchidée. J’ai ainsi appris à aimer ce nombre infini de chefs-d'œuvre du bon Dieu, qui sèment la couleur et le parfum dans notre boue terrestre, comme les étoiles sèment des éclats de gemme dans le firmament.
Les astres sont les fleurs des jardins célestes et les fleurs sont les astres des jardins terrestres.
Autobiographie, première partie : Mes amies les choses