
Caterina Bartolotta, mystique d’aujourd’hui (XXIè s)
Née en 1963 dans une modeste famille calabraise, Caterina Bartolotta est l’une des plus jeunes stigmatisées de l’histoire. Depuis ses neuf ans, la Vierge Marie et Jésus lui apparaissent. Elle a aussi reçu des prophéties dont un grand nombre se sont déjà réalisées. Laïque, elle mène aujourd’hui une vie spirituelle exemplaire comme épouse et mère de quatre enfants.
Les raisons d'y croire
Caterina souffre depuis le plus jeune âge de convulsions d’origine épileptique que les médecins n’ont pas réussi à soulager. La batterie d’examens médicaux que Caterina subit dans deux hôpitaux différents (à Catanzaro puis à Rome), ainsi que les traitements qu’on lui prescrit, n’ont rien changé à son état.
Lors de la première apparition, le 12 juillet 1973, la Vierge annonce sa guérison prochaine et en prédit le jour exact. La prophétie se réalise le jour annoncé (2 août), sans modification du traitement médical suivi. En annonçant la guérison de Caterina, la Vierge indique aussi que la sage-femme de Settingiano sera présente, ce qui se réalise, alors qu’absolument rien ne laissait envisager la présence de cette personne au domicile familial.
En mai 1973, Caterina, âgée seulement de dix ans, identifie mystérieusement la pathologie dont souffre sa sœur, Anna Luisa, un bébé âgé de quelques mois, en désignant l’emplacement du mal. Le docteur Carnovale, de l’hôpital de Catanzaro (Calabre, Italie), dresse quelques jours plus tard un procès-verbal attestant la réalité de la « luxation congénitale de la hanche » que Caterina avait clairement indiquée.
La guérison d’Anna Luisa est également miraculeuse. On avait posé au bébé un dispositif orthopédique afin de corriger dans le long terme les déformations des os. Après que la Madone a annoncé sa guérison le 2 février 1974, Anna Luisa est amenée à l’hôpital pour de nouveaux tests. Là, le professeur Carbone s'étonne : « Elle n’a plus besoin de l’écarteur. Elle a juste besoin de marcher ! »
Le 3 août 1973, l’apparition annonce la mort du grand-père paternel de Caterina, Francesco Bartolotta, pour le lendemain. L’homme meurt effectivement à la date indiquée alors que rien ne laissait présager sa disparition brutale, car il était en bonne santé.
La plupart des messages recueillis lors des apparitions mariales sont en totale harmonie avec les lectures du calendrier liturgique : il est hautement improbable que Caterina, très jeune au début des apparitions, puisse d’elle-même agencer une correspondance si juste.
La description de la Vierge par Caterina n’a rien de choquant ou de novateur. Sa physionomie et son aspect correspondent à ce que connaît l’Église. Le vocable sous lequel se présente la Vierge, « Notre Dame de la Purification », est lui aussi connu dans le monde catholique (la fête de la Purification de la Vierge est attestée à Jérusalem dès le IVe siècle).
Caterina reçoit les stigmates en 1974. Ils s’ouvrent et se referment chaque année. Nombreux sont donc les témoins de ce phénomène. Les stigmates suivent le cycle liturgique, se produisant en règle générale en période de carême ou/et au cours de la Semaine sainte.
Les événements mystiques (apparitions de la Vierge Marie, stigmates, prophéties) arrivent dans la vie de Caterina alors qu’elle est encore une enfant. Pourtant, elle n’a pas été élevée dans un milieu fanatisé, prêt à croire à tout et à n’importe quoi. Le père, Giuseppe, a d’ailleurs mis plusieurs années avant d’accepter la réalité de ces événements.
Caterina n’a jamais présenté de trouble psychologique. Ceux qui la connaissent parlent au contraire d’un caractère doux et sociable. Elle mène aujourd’hui une vie d’épouse et de mère de famille en tous points remarquable et parfaitement adaptée à la société.
Personne n’a jamais observé chez elle le moindre intérêt personnel, publicitaire ou mercantile.
La « mission » de Caterina est tout évangélique : transmettre à tous l’amour de Jésus et de Marie, et pour ce faire, vivre ses souffrances comme Jésus les a lui-même vécues.
Son discernement est accompagné par un prêtre calabrais expert en matière de vie mystique, don Giovanni Capellupo, qui collecte depuis des années les informations relatives à la vie spirituelle de Caterina et en informe sa hiérarchie.
Caterina a mis sur pied un groupe de prières il y a déjà plusieurs années : « Marie Très Sainte de la Purification ». C’est un modèle de communauté fervente, équilibrée, produisant des fruits variés et constants (vocations religieuses, réconciliations…) et au climat spirituel intense, sans aucun excès ni faux mysticisme.
En savoir plus
Caterina Bartolotta est née le 21 octobre 1963 à Settingiano, petite ville de trois mille deux cents habitants de Calabre (Italie). Ses parents, très modestes et appréciés par l’entourage, sont des catholiques pratiquants, mais sans ferveur particulière. Le père, Giuseppe, est concierge dans un collège et la mère, Vittoria Virgillo, est une femme au foyer. Au fil du temps, de nouveaux enfants naissent à la maison : Francesco en 1966, Anna Maria en 1972 et Maria Luisa en 1979.
Caterina voit la Vierge Marie une première fois le 12 juillet 1973 ; elle a alors neuf ans. Marie délivre un message simple : conversion et santé spirituelle en suivant Jésus. La description que Caterina fait de l’apparition est la suivante : âgée de seize ou dix-sept ans, ses yeux bleus sont très expressifs, ses cheveux sont châtains dorés, ses doigts longs et effilés… Elle porte une couronne lumineuse de douze étoiles, un manteau bleu avec des étoiles jaunes, une robe blanche et, sous ses pieds, la voyante observe une couronne de fleurs composée de trente et une roses rouges « flamboyantes » ; quatre anges l’entourent (deux de chaque côté). L’apparition est d’une beauté incomparable. L’année suivante, le peintre italien Giuseppe Grembiale (1919 – 1992) fait un tableau représentant la Madone de la Purification.
À cette époque, Caterina souffre depuis quelques années de convulsions impressionnantes, dont l’origine est attribuée par les médecins à l’épilepsie. Mais aucun traitement ne réussit à améliorer son état. Les médicaments qui lui sont prescrits ne servent à rien. Hospitalisée à deux reprises, en Calabre puis à Rome, elle déconcerte les praticiens, qui n’y comprennent rien.
La Vierge lui apparaît et lui dit : « Je suis la Madone de la Purification, le deuxième jour du mois prochain, tu me verras et tu seras guérie. » Marie ajoute que la sage-femme de Settingiano, Maria Ranieri, sera présente lors de cette apparition. Le mois suivant, au jour prévu (le 2 août 1973), la Vierge apparaît et guérit Caterina. De façon inexplicable, Maria Ranieri est présente au domicile familial à l’heure exacte de la venue de Marie. Ce jour-là, devant tous les siens, Caterina, assise sur une chaise, se jette à terre lorsque Marie apparaît. Elle tombe violemment sur les genoux, sans une égratignure, ce qui est normalement impossible.
Caterina est réexaminée par plusieurs spécialistes dès les jours suivants. Tous tombent d’accord : l’enfant est guérie de manière incompréhensible, alors que tous leurs traitements avaient échoué.
Le lendemain, 3 août, la Vierge se montre à nouveau et prophétise la mort du grand-père paternel de Caterina, alors âgé de quatre-vingt-onze ans, mais en bonne santé. La date annoncée de son décès est prévue le lendemain. Cette prophétie se réalise à la surprise générale : Francesco Bartolotta rend son âme à Dieu le 4 août 1973 !
Parallèlement, Caterina accompagne sa petite sœur Anna Maria, âgée de sept mois, avec un dévouement remarquable. Celle-ci souffre d’une pathologie inconnue qui occasionne de grandes souffrances. Caterina a l’intuition inexplicable que sa hanche est la cause du malheur de sa petite sœur. Après avoir vérifié, le docteur Carnovale, de l’hôpital de Catanzaro, dresse peu après un procès-verbal en bonne et due forme stipulant qu’Anna Maria souffre en effet d’une « luxation congénitale de la hanche » ! Mieux : lors de l’apparition du 2 février 1974, la Madone de la Purification guérit totalement et définitivement l’enfant. Le professeur Carbone, qui a les dernières radiographies devant les yeux, explique : « Elle n’a plus besoin de l’écarteur. Elle a juste besoin de marcher. »
Le vendredi 8 novembre 1974, un événement exceptionnel se produit : Caterina voit le Christ et Marie, puis reçoit les stigmates de la Passion, devenant ainsi l’une des plus jeunes stigmatisées de l’histoire (elle a onze ans). Jésus lui dit qu’elle vit désormais « chaque jour de sa Passion ».
Les années suivantes, les plaies apparaissent dans des moments particuliers du calendrier chrétien : lors du carême et surtout pendant la Semaine sainte. De plus, surgissent sur la peau de Caterina des stigmates dits « figuratifs » : des symboles et des objets religieux, comme des cœurs, des croix, des ostensoirs, auxquels il faut ajouter des phrases parfaitement lisibles, en général des prières, en italien, en latin et en grec. Ce type de stigmatisation, certes surprenant, ne contredit en rien les annales de la mystique. Une foule de témoins ont vu ses blessures épidermiques.
Le lien avec Natuzza Evolo est par ailleurs extraordinaire. Cette laïque calabraise a elle aussi été gratifiée de stigmates figuratifs pendant des années. Le directeur spirituel de Caterina, désigné par la Sainte Vierge, n’est autre que don Giovanni Capellupo, l’ancien conseiller et confesseur de Natuzza Evolo, dont le procès en béatification est évoqué.
La rencontre entre Caterina et don Giovanni est merveilleuse. Rapidement, le prêtre croit à la réalité des apparitions et des autres phénomènes vécus par la jeune Caterina. Depuis lors, il collecte toutes les informations possibles sur cette aventure spirituelle pour informer sa hiérarchie.
Malgré la richesse et l’étendue des expériences incroyables qu’elle traverse, Caterina grandit normalement en sagesse et s’épanouit dans les devoirs quotidiens qui sont les siens. Son évolution psychologique et morale est normale et elle se marie avec bonheur. Elle est aujourd’hui mère de quatre enfants, tous heureux et parfaitement adaptés dans la société italienne.
La voyante a fondé un groupe de prières qui a connu une belle croissance. Ses membres méditent des textes bibliques et les messages des apparitions ; les membres prient pour le monde et l’Église, pour les familles, les pécheurs et les défunts. La mission de Caterina, comme Jésus lui a indiqué, consiste à donner de l’amour à tous, à l’image du Christ dans l’Évangile.
Patrick Sbalchiero
Au delà
Par les expériences impressionnantes que Dieu lui fait vivre, des prophéties aux stigmates, des visions aux guérisons, Caterina est une figure édifiante de la mystique catholique contemporaine. Par la sérénité et le bonheur de sa vie de femme, mère et épouse, elle témoigne pleinement de l’Évangile ici et maintenant.
Aller plus loin
Un site Internet est dédié à Caterina Bartolotta et aux messages spirituels de la Madone de la Purification (en italien).
En complément
« Caterina Bartolotta, mistica calabrese », Il Segno, mai 2017.
Sur les stigmates figuratifs de Caterina Bartolotta, l’article « Caterina Bartolotta. Hemography ».